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A vol d'oiseau
02:31
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À vol d’oiseau tout est gratuit, il paraît que les humains veulent ma chair.
La plume d’un oiseau me fait voler, sur mon papier je ponds mes vers alcoolisés. J’ai pris mon plus beau bec pour t’embrasser. Mes rimes se répètent pour finir dans le même nid. Sur la route ou dans les airs. Courage, timidité, curiosité. À vol d’oiseau tout est si près, à vol d’oiseau tout est si loin.
Ça m’a tellement déplu que mes plumes sont tombées. Je suis l’indien qui garde les plumes des oiseaux.
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2. |
Nos rêves atrophiés
01:57
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Trop de rêves oubliés, de passions
anesthésiées. Brûler de la route en voiture ou bien à pied et s’y en aller en se trompant de chemin
un verre amer pour oublier : nos rêves atrophiés !
La jeunesse n'est qu'un prétexte. La vieillesse n'est qu'un prétexte. Plus de pote pour y croire, l'impossible n'est qu'un cauchemar. Demain on rêvera encore, mais demain c'est trop tard.
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3. |
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Blotti dans mon adolescence, trois accords se construisent. J’ai crié fort sans faire d’efforts.
Et malgré deux, trois cicatrices, grandir n’est plus de mon âge. Si la vie est une échelle quelqu’un m’a scié les barreaux.
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4. |
La feuille noire
01:56
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La mémoire pleine, j’ai les doigts sales, je sature, je rature. Résume ! Résume ! Un petit dessin, un coloriage, carnet brouillé, flyers tâchés. Résume ! Résume ! Je n’ai plus de place et plein d’idées et plus j’encrasse mon carnet. Et plus je m’enlace et plus je m’entasse et plus je m’en lasse... La prochaine fois je prendrai un carnet à dix mille pages, j’aurai tellement de place que je pourrai y écrire des images. Je déborderai jusqu’à la table, j’en ai jamais assez. Résume ! Résume ! Feuille noire ! Feuille noire ! Résume ! Résume !
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5. |
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6 - Une cigarette en guise de sablier
Chaque minute, chaque seconde travaillée je
regarde ma montre. Le temps et sa créativité ?Chaque minute, chaque seconde j’éspère une
coupure de courant, chômage technique, je suis
impatient. Mes camarades m’ont aiguillé, une
alternative au café. Une cigarette en guise de sablier.
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6. |
L'avenir avec son passé
01:01
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C’est à contre coup, par faute de mauvais goût qu’on est resté dans le désespoir. Je serai certainement en retard, j’ai l’habitude de vos regards.Est-ce que c’est là-bas qu’on crie ? Est-ce que t’as réussi ta vie ? J’écris l’avenir avec mon passé et j’espère juste recommencer.
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7. |
Rue Canonge
02:22
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Le corps moite, étouffé, englué par ma propre odeur. Bercé par les cris des rats et des pneus qui crissent contre le trottoir. Et la chorale des enfants du
seigneur. Non, non pas de repos à vrai dire même pas de sommeil, aussi paradoxal soit-il. Les yeux clos à attendre et éspérer. “Je suis, je suis qui Dieu dit que je suis”. Alors que la voix vomit ses tripes. Je suis, j’essuie le mouvement de ma main, trompant ma solitude jusqu’à demain. À l’horizon des volets fermés, ici ne se reflète aucune étoile. Ici la lumière est orangée et les passants égarés pressent le pas. Mais personne pour écouter. Rassure-moi ce bruit c’était quoi ? Ces pleurs, c’est rien, rassure-moi. Penser, penser à toi ne me réjouis même plus. Alors que cette fois la voix lui crache dessus. Panser, Panser mes plaies, non sûrement pas. Ca ne se fera pas ici en tout cas.
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8. |
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Les yeux rivés sur vos corps de Louis XVI, nouvelle virée encore et toujours mal à l'aise.
Juste des curieux friands de la moindre rumeur.
"Et le mariage ? Où sont tes gosses et ton divorce ?" Et faire une partie de ping-pong avec son
curriculum “Et sinon comment va Guillaume ?”
Oublions la politesse, ignorons-nous à toute vitesse. “Et sinon comment va Inès ?”
Je t'avais pourtant oublié…
De l'embarras et du mépris de l'ignorance et des
obstacles.
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9. |
Halloween
02:09
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Quand les exceptions deviennent des règles, quand on est contraint de franchir des lignes dictées par les dirigeants. Pas de bonne conduite à respecter, la tristesse de leur déguisement me rappelle Halloween. Quand les dirigeants des dirigeants exigent une bonne conduite, dictée par une voix féminine. Le dernier maillon de la chaîne déraille, se faisant prendre pour un
épouvantail qui me rappelle Halloween.
Pas de bonne conduite à respecter la
tristesse de leur déguisement me rappelle Halloween.
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10. |
Le combat Ordinaire
01:27
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Ah ! Toutes ces odeurs mélangées, confectionnées par nos femmes, nos maris, nous rapprochent à chaque bouchée de notre famille, de notre foyer. Mon voisin de droite, mon voisin de gauche.
Une large écuelle de bois et toujours la même chose.
Soldats rationnés pour partir au combat. Le combat ordinaire.
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Pénible La Fare Les Oliviers, France
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